À sa façon complètement unique de composer, partant toujours d'un « riff »sophistiqué à la sonorité angolaise, même lorsqu'il compose une ballade, par son choix de fusionner les genres, sa musique ne ressemble à rien de ce que je connais. Il synthétise ses racines africaines avec son expérience musicale brésilienne de manière extrêmement originale.
Les années 80 ont une influence omniprésente et viennent se fondre dans le 'semba' et 'masemba', un mélange insolite et délicieux à entendre. Le groove est toujours affirmé, que la chanson soit dansante ou intimiste. Lameck a peut-être créé un genre musical qui pourrait parfaitement s'appeler « semba-pop ».
Jamais au centre de la chanson, mais comme des ornements percussifs, marquées syllabiquement, ses paroles sont minimalistes aux couplets très syncopés. Ce chant presque parlé est sa marque.
En plus d'être authentique, sophistiquée et innovante, la musique de Lameck est à la fois un hommage à ses origines et un salut à la nouveauté. Je ressens sa sonorité comme un écho à la périphérie moderne de Paris, quand je m'y promène. La nostalgie de la patrie ressort à travers un panorama décrivant le contraste entre tradition et futurisme, à travers les rues, les regards, les sons, les visuels.
L'œuvre de Lameck est ce pont vers le nouveau, avec des fondations ancestrales préservées mais revisitées, un pont qui nous emmène vers un état d'harmonie inimaginable…
